Sara › You and me, we made a vow

(one) Born this way : Je pousse mon cri il y a 39 ans. Première fille de la famille, je suis la princesse de mon père, la chouchou de ma mère et la petite protégée de mon frère de deux ans mon aîné. Une famille qui se verra agrandie 3 ans plus tard par ma petite soeur. Trois enfants, deux parents, une famille des plus normales avec ses hauts et ses bas. Une famille où l'amour règne et où la fratrie est unie. Bien sur il y a des mésententes, des coups de gueule mais ils ne durent jamais bien longtemps.(two) Grow up : Une enfance des plus normales. Je bosse à l'école, je fais les 400 coups avec mon grand frère, grimper dans les arbres n'a plus de secret pour moi au grand désarroi de ma mère. Heureusement que l'adolescence pointe assez vite le bout de son nez et que la passion des livres pointe le bout de son nez. J'en dévore au moins un par semaine quel que ce soit le type. (three) Not a girl, not yet a woman : 16 ans où l'âge ingrat. Bien entendu que j'y suis passée par cet état où j'avais l'impression que personne ne me comprenait, que le monde entier était contre moi. Mon seul but à ce moment-là, sortir, voir mes amis, et surtout mon petit ami du moment. La seule chose qui n'a pas pris est ma passion de la lecture, ce qui m'a permis de garder des notes correctes sauf en sport. Soyons franc, courir le 100 mètres, c'est pas du tout pour moi.(four) It's time to go : Quitter la maison familial avait un sentiment à double tranchant. J'étais heureuse d'aller à l'université et dans l'autre sens cela me déchirait le coeur de quitter ma famille, mes amis, tout ce qui m'était familier. Je me souviens encore d'avoir regardé par la fenêtre jusqu'au moment de ne plus apercevoir la maison. Arrivée sur place, j'étais sceptique, la peur de ne pas arriver à me faire des amis me hantait. Il n'aurait fallu que quelques heures pour dissiper ce doute, ma colocataire était juste super et elle m'a mis dans le bain de suite. Une rencontre merveilleuse qui est vite devenue une amie incontournable. (five) First love : Dés que j'ai croisé son regard dans l'amphithéâtre, mon coeur a manqué un battement. Est ce que c'était un coup de foudre ? Peut-être. Je sais juste que mon regard n'a plus quitté le sien. Un pas après l'autre, on s'est rapproché. Une histoire s'est créée, notre couple est naît. Je ne pouvais pas rêver d'être plus heureuse qu'à ses côtés ce sourire béat au coin des lèvres  (six) I do : Il est loin le temps des bancs de l'université. Aujourd'hui c'est metro-boulot-dodo ou presque car avec Markus, rien n'est monotone. Je suis heureuse avec lui, dans notre vie d'adulte. Sans que je n'ai le moindre soupçon, il a posé le genoux à terre et m'a fait sa demande. Le plus beau jour de ma vie. Ma seule réponse a été un cri de joie tout en lui sautant dans les bras.(seven) What if the family grow up : La vie de couple marié se passe bien, pas une ombre au tableau. Nos boulots respectifs sont au beau fixe. Il ne manquait qu'une chose au tableau, des enfants. Le projet bébé se met en place, la pilule a pris sa place dans la poubelle. Nos ébats sont dirigés dans la conception. Conception qui ne vient pas, qui se fait attendre. Le moral commence à baisser mais on se soutient, on est là l'un pour l'autre. On veut cet enfant et on l'aura ... Ou pas(eight) What's wrong : Des mois et des mois que les essais sont lancés sans succès. Autant au début, on se soutenait, autant la distance a pris place au sein de notre couple. Je me sens tellement coupable de ne pas pouvoir donner d'enfant à Markus, lui qui désire tant être père. Je n'ose même plus le regarder dans les yeux comme si j'avais fauté, comme si j'étais le problème. Dans le fond, je le suis peut-être ou c'est lui, je n'en sais rien mais cette culpabilité me ronge. J'ai peur de le perdre, que notre couple sombre dans le néant. Je ne sais pas ce que je ferais si je le perds. Il est l'homme de ma vie ...  (nine) I still love you : Tout est différent, je le vois, je le sens et pourtant je ne veux pas me l'avouer. Je préfère rester dans le déni car mes sentiments sont intactes et que je ne veux pas entendre la sentence du coeur de Markus. Alors, je réfléchis à des solutions pour lui donner cet enfant tant désiré. Des traitements peut-être ? Une insémination artificielle ? L'adoption ? Je ne sais pas, je ne sais plus ... Ma seule certitude est que je l'aime et que je ferais tout ce qui est possible pour retrouver mon mari et notre couple d'antan.(ten) Wake up : L'épuisement moral est tellement présent que j'en deviens malade. La nausée, des aigreurs d'estomac, un retard de règles ... Je suis à bout. Et si ? Non c'est impossible, je ne peux pas concevoir donc je me retire cette idée de la tête. Bien qu'il faudrait que je passe chez le médecin pour qu'il me donne quelque chose contre ces maux, j'ai assez à faire que pour m'inquiéter d'une possible gastro ...