(aoden&Isaac) Merry Christmas

@Aoden Lynch @Isaac Evans | dimanche 25 décembre - matin

Malgré ses textos larmoyant pour tenter d'amadouer Isaac et Ao, Lena avait extrêmement bien dormi. Après un repas fabuleux, dans le manoir parfaitement bien décoré par Lemony, Lena avait profité d'une soirée entre adulte, elle n'était plus une enfant depuis longtemps mais c'était rare les soirées comme ça qu'elle savourait entièrement. C'était son premier réveillon de Noël au Manoir, la première fois qu'ils avaient le temps et la vie devant eux, sans pression, sans soucis. Elle avait adoré chaque instant, même Heaven était une part entière de la famille dans son esprit. Il n'y avait plus de rancoeur ni de jalousie.

Au réveil, elle était la première devant le sapin, elle avait revêtu un pyjama de Noël et un bonnet rouge sur la tête, elle était prête pour découvrir ses cadeaux, mais encore plus pressée d'offrir les siens. Il y avait trois paquets qui portaient son écriture, mais ceux pour Isaac et Aoden allaient ensemble et ne faisaient qu'un, mais elle avait voulu marquer le coup. Quand tout le monde fut enfin réuni devant l'arbre, elle ne tenait plus en place et tendit le premier paquet. « Joyeux Noël Papa ! » s'exclama-t-elle avec joie.

Le paquet renfermait un carnet, assez grand, d'extérieur il n'avait rien d'extraordinaire, mais le cadeau se trouvait a l'intérieur. Elle y avait mis tout son coeur. La première page était recouverte de son écriture penchée puis chacun arborait des dessins faits sous l'étroite surveillance d'Ida, de découpage et collage de belles feuilles de différentes couleurs et dessins et puis, au centre, en gros, le plus important : des photos. D'Aoden, d'Isaac, de Lena et Heaven, parfois seuls, parfois ensemble, un peu du masquerade, du manoir et des lieux charges de souvenirs positifs. Il y a une photo de la cuisine du manoir où Heaven et Lena sont en pleine bataille de farine, une autre du jardin avec Lemony et puis certaines de leur voyage en Irlande cet été. « Il y a des pages vides, elles seront à remplir avec le cadeau d'Isaac même si les deux cadeaux sont pour vous deux, » déclare Lena en souriant. Le paquet d'Isaac renferme un appareil photo, Lena n'a aucune connaissance dans ce domaine-là, mais elle voulait marquer le coup en prenant quelque chose de cher pour montrer combien elle tient à lui. L'un des cadeaux lui a pris quelques minutes a choisir et fait dépenser beaucoup d'argent, l'autre lui a pris une énorme partie de son temps, qu'elle a offert de bon coeur.

C'est durant l'été été, aux côtés de Nina, qu'elle a pris conscience du pouvoir des photos, c'est le seul souvenir immortel d'un moment magnifique qu'on finit par idéaliser ou modifier dans sa mémoire quand le temps passe ! Depuis Lena a pris des photos, essayant d'être discrète mais elle n'est pas certaine que personne ne l'a remarquée. Elle a mis Limony sur le coup, afin qu'il en prenne d'eux tous, de temps en temps, quand ils sont réunis par hasard ou volontairement. Elle relève les yeux vers les deux hommes qu'elle considère comme ses pères. « Ces dernières pages sont vide parce qu'on a encore plein de choses à vivre et puis » l'émotion plein la voix elle continue « une naissance a vivre et immortaliser j'espère. »

Aoden avait été malade quelques jours avant Noël, et pourtant ça n’avait rien changé à la fréquence de leurs échanges et la passion entre eux. Isaac se sentait même un peu coupable, de ne pas réussir à résister à son amour le temps de quelques jours. L’impression de l’affaiblir encore plus avait été une raison pour laquelle il avait insisté pour que l’ouverture des cadeaux ne se fasse que le vingt-cinq au matin. Lena avait trépigné, Heaven s’était un peu impatienté, et Isaac avait rit, ayant la sensation que la maison était pleine d’enfants. Et qu’elle est douce cette sensation, qu’elle lui donne encore plus envie de voir un bambin courir partout. Finalement lorsqu’il se réveille le matin de Noël, Isaac se sent heureux, comblé. Il a presque tout ce qu’il pourrait espérer et en voyant Lenaig en pyjama de fête, bonnet sur la tête et étincelle dans les yeux, il en oublie les quelques petites choses qui lui manquent aujourd’hui. « J’espère que tu ne t’es pas levée à l’aube en nous attendant. » rit-il en s’asseyant sur un des canapés du salon. Sur une table, il a disposé une assiette de pancakes, des verres et diverses boissons selon les goûts de chacun. L’importance est mise sur les cadeaux, mais il ne manquera pas de rappeler à tout le monde de prendre un petit déjeuner.

Curieux, il se rapproche d’Aoden quand celui-ci ouvre son cadeau. Il observe les pages qui se tournent, les photos, les dessins et les collages joliment réalisés. Ça ne l’étonne en rien que Lenaig ait fait un cadeau aussi personnel et créatif, et le sourire qu’il lui lance en est bien la preuve. Mais lorsqu’elle parle de son cadeau à lui, un air surpris s’étale et il ouvre le paquet avec précaution et lenteur. Un appareil photo vient en effet compléter l’album. « C’est trop. » Il souffle les deux mots à voix basse, étant touché, mais ne se sentant pas digne d’un aussi grand geste. L’appareil est pour Aoden et lui, évidemment, mais il se dit qu’elle aurait dû garder cet argent-là pour se faire plaisir à elle, plutôt qu’à eux. Ce sont les derniers mots qui le touchent le plus Isaac, parce que c’est la première fois que Lenaig lui en parle à lui. Il sait qu’Aoden avait parlé à la jeune femme de leur envie d’avoir un enfant, mais il avait laissé le père et la fille seuls pour cette conversation. Il en avait eu quelques bribes ensuite, l’assurance que la réponse était positive, mais le fait que les mots viennent directement d’elle et qu’elle se réjouisse d’une famille qui s’agrandit, ça veut dire beaucoup pour lui. « Lena, ces cadeaux sont… parfaits. Attentionnés et précieux, comme toi. » Un immense sourire s’étire tandis qu’il se lève pour la prendre dans ses bras. « Merci chérie. » Surnom qui n’est pas si original mais qui vient du cœur, qui marque un peu plus encore cette proximité familiale qui s’est finalement installée dans le manoir. Ca aura pris du temps, pour que chacun s’y sente parfaitement à l’aise et chez soi, mais Isaac a vraiment l’impression qu’aujourd’hui c’est chose faite.

Une fois l’étreinte terminée, c’est à son tour de se pencher pour distribuer les cadeaux qu’il a fait. Pour Lenaig, il y en a deux, un paquet est rectangulaire, dur comme s’il s’agissait d’un livre mais bien plus haut. L’autre est tout mou, avec une forme approximative. Dans le premier elle trouvera un pressoir à fleurs avec son nom gravé dessus, petite blague aux suites de cette dépense faramineuse qu’elle avait faite il y a plusieurs mois de cela. Dans l’autre, un gilet blanc en laine. Avant qu’elle n’ouvre les paquets cependant, il allume l’appareil photo, pour pouvoir photographier l’ouverture des cadeaux. « S’il ne te plaît pas, ou que la taille ne convient pas, on peut l’échanger sans aucun problème. La mode n’est pas mon fort, mais j’ai eu l’impression que ça t’irait bien. » Il sourit, ayant envie avant tout de lui faire plaisir.

Aoden aussi a droit à deux cadeaux, l’un plus sérieux que l’autre. Le cadeau-blague est une tasse mettant en avant son rôle de père, rôle qui s’est renforcé cette année avec l’emménagement de Lenaig au manoir et le retour d’Heaven à la Nouvelle Orléans. Et puis il y a ce futur projet également, qui continue de faire sourire Isaac. Le second tient dans une enveloppe, deux billets d’avion pour Bora-Bora. Un présent qui exclut les enfants, mais à leurs âges ils ne leur en tiendront sans doute pas rigueur. « On a déjà beaucoup voyagé cette année, mais je me suis dit qu’il fallait en profiter si dans quelques temps on est rejoint par un bébé. » Et sur le dernier mot il se penche pour poser un baiser sur sa joue.

Ce Noel revêt un caractère unique. L'an dernier, je n'avais rien fait. J'étais dans un piteux état ; drogué et alcoolisé. Les noires idées ; la perte de la moitié. Me lever me demander une insurmontable énergie. J'étais abonné au silence, à l'absence. Puis le miracle s'était produit. Le retour du binôme, de la reprise en main, de la rédemption ; même maintenant, je sais que j'ai tout négligé, que j'ai pensé qu'à moi et dramatisé tout ce qui m'arrivait. Première brisure du cœur, qui m'avait rudement retourné la tronche. Plus jamais. Cette année, je voulais balayer ce sombre moment des esprits.

J'avais chargé LemLem' de nous mettre dans l'ambiance de Noel à faire dégueuler les lutins. La veille, on avait dévoré et festoyer en famille. On s'était couché repu et comblé. J'avais encore eu du mal à croire qu'Heaven était bien parmi nous. Complet était mon ressenti.

Un matin empli de magie, ça me retourne l'estomac de penser ainsi mais c'était le cas. Chamailler avec l'homme dans le lit avant d'aller choper nos cadeaux. C'est debout que je me tiens, curieux de la réaction des mômes. Lena ouvrant le bal, en nous donnant ce qu'elle a trouvé. Ouvrir lentement ce que notre fille nous a offert, découvrir des photos de nos moments de Vie. Puis l'appareil photo, qui me surprend. - Wow balèze ! Je souris, ému. Elle a mis le temps à confectionner et trouver le matos, ça vient de son cœur. Et ça me touche tellement, que je me tais. La mention du prochain dernier me fait un petit quelque chose. Je laisse Isaac s'exprimer pour nous deux, hochant la tête à ses propos. Je lui offre une accolade et la remercie plusieurs fois.

C'est au tour d'Evans de me laisser très con avec ses cadeaux. Le sourire ne me quitte pas. J'ai vraiment pas les mots. Je réalise qu'à l'oral, je suis une grosse merde pour expliciter mes sentiments alors que ce moment, est quelque chose d'assez incroyable à mes yeux. Que je n'aurais jamais pu espérer et que je ne pensais pas vivre de sitôt. La boule est dans la gorge. Je me pince les lèvres et le remercie également.

Je tourne rapidement les talons pour montrer les cadeaux que j'ai cherché pour les trois. - Bon, ce sont des trucs tout cons hein. Le premier sont des pulls que j'ai confectionné dans le plus grand des secrets, ne mentionnant pas le slip qui attend Isaac dans notre chambre. - Je les trouvé dans une friperie. Pour les soirs dehors, ça peut faire l'affaire. Je mens sur la provenance mais je sais que je n'assumerais pas de leur dire que c'est de moi-même.

Pour Lena, j'ai trouvé un sac à dos avec tout le nécessaire et de multiples poches. - Je me dis que si tu continues de voyager autant que nous, et de façon baroudeuse, je me sentirais plus serein de te savoir équipée. Et il y a un système qui s'active quand tu en as besoin et qui te géolocalise. On pourra venir te chercher immédiatement. Oui, j'ai toujours la psychose du danger et puis bon, quand elle est loin, ça me retourne l'estomac, tout comme pour son frère. Et le dernier truc, est un pont de baignoire. - C'est pour que tu puisses te détendre et avoir tout à proximité. Je l'ai commandé chez un ébéniste.

Puis je pivote vers Heaven et lui tends, pas mal de gadgets électroniques et le même sac à dos dans un autre colori, lui rappelant que ses années loin d'ici, c'était pas pour tout de suite.

Le sourire se fait plus malicieux quand je m'approche d'Isaac. - Et quant à toi, j'ai aussi eu l'idée d'un voyage, mais c'est plus une sorte de retraite pour toi tout seul. Pour que tu puisses souffler de nous une fois, parce que comme tu l'as dit, après tes nuits vont être chaotique. Comme tu marches pas mal, je me suis dit que ce petit bijou te sera utile. Un cadeau contenant un tapis de massage des pieds basé sur la réflexologie. Je lui explique que d'autres présents sont cachés dans la chambre et que c'était pas pour des oreilles innocentes. - Et pour nous tous, je nous ai trouvé ceci. Je m'approche d'un pan de mur du salon, pour faire descendre une carte immense. - Il suffira de gratter vos destinations selon la couleur que vous aurez choisi. Voilà, j'ai fini.

La voix est plus hésitante, je me recule un peu. - Enfin, je veux dire merci à vous trois d'être là, c'est quelque chose d'important. Alors, va falloir une grosse photo que je veux mettre grandeur nature dans le couleur. J'ai hâte de profiter d'autres moments avec chacun.e de vous avant l'arrivée du minuscule. Merci d'être là. C'est très gênant d'être niais comme ça !

@Aoden Lynch @Isaac Evans |

Je sens que mes cadeaux leur font plaisir, pour de vrai et j'en rosi de bonheur. Je n'avais jamais compris les gens qui disent "plaisir d'offrir" ce n'était qu'une phrase toute bête, mais maintenant que j'ai passé du temps dessus, que j'ai mis toute mon énergie dans ces cadeaux, je me sens comblée de les voir les ouvrir avec émotions. Aoden ne dit trop rien ce qui est plutôt bon signe, il ne sait juste pas comment le dire et son regard me suffit. Je souris à en avoir mal aux mâchoires. Mes cadeaux sont une réussite, Noël peut s'arrêter maintenant.

Sauf qu'il ne s'arrête pas maintenant du tout. C'est mon tour de recevoir et mon excitation grandit encore plus. J'adore recevoir. Elle rougit de plaisir en ouvrant le pressoir. « Ah ah incroyable, faudra que je le montre à Nina ! » Dire qu'elle n'osait pas parler d'elle au début, mais depuis que Nina est venue dîner à la maison, tout a changé, tout le monde a été adorable et Lena sent qu'elle est appréciée. Elle sourit en le serrant contre son coeur. Elle pose un instant pour qu'Isaac puisse prendre une photo, puis elle ouvre le deuxième paquet. « Je l'enfile touuuut de suite. » Elle n'est pas du genre à attendre, par dessus son pyjama le gilet est du plus bel effet. « Il est tout douuuuux. » Ses yeux pétillent de bonheur quand elle remercie chaleureusement Isaac.

Elle admire le regard amoureux des deux hommes devant le billet d'avion, elle est si heureuse de nager dans un tel amour. Quand Ao nous tend les paquets, je ne peux m'empêcher de lui jeter un coup d'oeil, j'ai appris pour le tricot, je sais qu'Isaac sait, c'est lui qui me l'a dit. Mais je ne sais pas si Ao sait que je sais ? Je ne dis rien, je l'attrape. « Je risque d'avoir chaud, mais je le mets aussi. » Par-dessus le gilet d'Isaac j'enfile le pull d'Ao. Il est doux, je remonte les épaules et baisse le cou pour enfoncer mon nez nez. « Je l'a-dooore. » reconnais-je sans la moindre hésitation.                    
Seulement, ce n'est pas fini. Un sac, avec une signification particulière et... du Aoden tout craché, mon coeur se réchauffe d'amour une fois de plus. Il a pensé à tout, je suis touchée, heureuse, parce qu'il a envie que je profite, que je vive ma vie, tout en voulant me protéger et être là pour moi. Le juste milieu de l'amour, j'en ai les larmes aux yeux. « Oh lala, merci. » J'ai pas d'autres mots, je fouille toutes les poches, m'enfonçant dans le sac pour éviter de montrer combien le cadeau me touche. Il est tombé juste, il est pas très doué pour les mots, mais ses sentiments parlent au travers de ses gestes. « Encoooore ? » Je ris, je croule sous les présents, c'est trop, mais si merveilleux. Mon coeur bat à tout rompre, mes joues sont toujours roses et mon sourire ne s'arrête décidément plus. J'embrasse Aoden puis Isaac sur les deux joues, avant de les serrer dans mes bras. Puis Heaven aussi, il mérite bien sûr. Je comprends enfin que c'était inutile d'avoir peur de perdre ma place, d'avoir peur de ce futur bébé, notre famille est trop forte et le coeur de chaque membre est assez grand pour que chacun y trouve sa place.

Aoden parle, finalement, il se force à utiliser des mots, et je suis touchée. « Eh bien, que d'amour aujourd'hui. » soufflai-je en les dévisageant. « Tout pareil. » Je me mouille pas, mais je crois qu'ils savent combien je les aime.

Là devant moi, il y avait ma famille. Beaucoup d'émotions de chaque membre. Et j'ai encore du mal à y croire. Si on m'avait décrit cette scène se déroulant sous mes yeux, j'en aurais franchement rigolé. Je ne voyais que par l'illégalité et les addictions. C'était one life à fond et advienne ce qui pourra. Je pensais mourir tôt et ne pas avoir le temps de regretter mais il n'en est rien. J'ai une famille. Cette phrase résonne si fort en mon être. Elle s'infuse jour après jour et me fait prendre confiance, que sans elleux, je ne suis plus rien. La peur, c'est certes immiscée en moi mais la rage de les protéger et de vivre également. Les avoir à mes côtés surpasse toutes épreuves. Et je ne m'en rends qu'en voyant ces sourires et le mien avec. Pour une des rares fois, je me sens véritablement chanceux d'exister et de pouvoir être témoin de leur évolution. Et je le sais, ce n'est que le début d'une très grande aventure. Etre père et époux voilà des rôles qui me plaisent chaque jour, et que je vais apprendre à connaitre et davantage apprécier.